Un rapprochement franco-britannique qui n’est qu’un rattrapage

Cette visite à Paris de Rishi Sunak était visiblement une grand-messe, or contrairement à ce que l’on pourrait supposer, les destinataires n’étaient pas uniquement les citoyens mais aussi les participants eux-mêmes. J’ai entendu une sommité de la diplomatie française dire, en entrant dans la salle de XXXX de l’Elysée, que c’était « l’affluence des grands jours » et de serrer la main avec effusion d’un homologue britannique qu’il venait juste de découvrir dans la salle.

Ce qui tendrait à prouver qu’il y avait du rattrapage à faire. Depuis le Brexit, les dossiers sont perturbés par les remouds des exigences et piques émanant d’un côté comme de l’autre sur 3 aspects importants mais aussi grand public:
1- les eaux de pêche
2- la frontière entre les deux Irlande
3- le jugulation des flux de migrants dans leurs « Small Boats » faisant le voyage trans-Manche entre le départ en France et l’arrivée sur les côtes anglaises.
4- les procédures de visa simplifiées pour l’entrée au Royaume-Uni
5- la proximité militaire
Toutefois, ces dossiers étaient-ils en souffrance? En effet, à y regarder de prêt, tous les aspects étaient déjà traités au niveau ministériel pour certains, au niveau UE pr d’autres. Le dossier de la pêche a été imperceptiblement abordé. Le communiqué commun émis par l’Élysée et le 10 Downing Street était dense, visiblement préparé depuis longtemps, et sans grande effusion d’émotion. C’était davantage une retour à un bon rythme d’échanges, mais le Royaume-Uni ne donne nullement l’impression d’avoir retrouvé un frère, mais plutôt un partenaire proche et incontournable. Lorsque Rishi Sunak fait allusion à l’histoire commune des 2 nations, sans en donner le contenu, l’on se demande si lui-même saurait énuméré quelques-uns des grands moments de ce mythique passé.