Israël éliminera le groupe terroriste du Hamas quel qu’en soit le prix. C’est en tout cas ce qu’affirment des sources haut placées de la diplomatie israélienne.
La pression internationale s’accroît en permanence sur l’État d’Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza et négocier avec le Hamas.
Le dernier pays en date à avoir demandé à l’Etat hébreux d’interrompre le conflit est le Royaume-Uni.
Ce lundi, le nouveau gouvernement travailliste de Sir Keir Starmer a annoncé son intention d’interrompre une trentaine de contrats d’armement entre le Royaume-Uni et Israël, en signe de contestation du conflit à Gaza.
Face à cette réaction, la réaction de la diplomatie israélienne est sévère : il s’agit d’une grave erreur qui fissure l’unité des alliés autour d’Israël et alimente la politique du Hamas.
Leviers de pression
Les objectifs du groupe terroriste sont bien déterminés : faire en sorte qu’Israël interrompe les combats sous la pression internationale et ainsi permettre au groupe terroriste de survivre à Gaza.
Pour cela, le Hamas possède un levier en plus de la souffrance de la population palestinienne, les otages, qu’elle exécute d’une semaine sur l’autre. Le coup de com’ est systématiquement une réussite : la population israélienne, saisie d’effroi, est de plus en plus nombreuse à demander au gouvernement l’interruption des combats et la recherche d’une paix.
Mais la diplomatie israélienne est catégorique : pas question de signer une paix avec le Hamas, qui a pour seul objectif de mettre fin à l’Etat d’Israël.
Pour obtenir une paix, il faut d’abord éliminer le groupe terroriste, quel qu’en soit le prix. Autrement dit, Israël doit obligatoirement gagner le conflit contre le Hamas.
Malgré les annonces régulières du Hamas sur ce sujet, aucune perspective de paix ne semble poindre à l’horizon.
Quelles conditions de paix ?
Trois objectifs sont dressés par Israël pour l’après-conflit à Gaza : l’élimination totale du Hamas ; qu’Israël ne soit pas en charge de la gouvernance de Gaza ; enfin, que l’État hébreux puisse maintenir la responsabilité de sa sécurité en-dehors de Gaza.
Mais il faut que le premier objectif soit accompli pour que les deux autres puissent être mise en oeuvre. Or, l’élimination du Hamas prend du temps, bien qu’il ne reste plus que 2 000 à 3 000 hommes du groupe terroriste selon nos sources. Au total, 17 000 membres du Hamas auraient été tués par Tsahal.
D’autre obstacles à la paix, historiques cette fois-ci sont à rappeler, en en particulier l’échec des six projets d’accord de paix entre la Palestine et Israël depuis les accords d’Oslo.
L’Iran : barrière à la paix régionale
La diplomatie israélienne est formelle : l’Iran n’était pas au courant du projet du 7 octobre et n’y a aucunement participé.
Depuis l’attaque massive de drones et de missiles des 13 et 14 avril, la question iranienne est une priorité absolue et la menace demeure très élevée.
Pour autant, les diplomates israéliens ne croient pas à la possibilité d’un conflit ouvert initié par l’Iran, qui serait particulièrement isolée dans ce contexte.
Une illustration de l’isolement régional de l’Iran fut l’attaque du 13 avril, où les Britanniques, les Américains, les Français et les Jordaniens ont contribué sans hésiter à abattre les drones et les missiles iraniens à destination d’Israël.
Le Hezbollah libanais demeure de son côté très menaçant au nord du pays et la pression au sein de la population israélienne pour l’éliminer a crû ces derniers mois.
Pour autant, nos sources sont formelles : anéantir le Hezbollah au Liban ne changera pas fondamentalement la situation régionale instable, qui est causée principalement par le régime des Mollahs.
L’objectif assumé de ces derniers est d’éliminer Israël. Pour atteindre cet objectif, le régime iranien mettra tous les moyens en oeuvre pour reconstruire sa milice même si elle était très affaiblie par l’État hébreux.