Le ministère des Armées souhaite accroître massivement sa réserve

D’après des sources bien informées, l’armée souhaite faire passer son nombre de réservistes opérationnels à 80 000 d’ici les prochaines années. Ceci permettra à l’armée d’active de remonter en volume en cas de conflit.

Pour faire face à cet objectif, le Ministère des Armées compte développer davantage les conventions de partenariat avec les entreprises françaises, pour permettre au plus grand nombre de leurs salariés de servir dans la réserve militaire. Depuis la création de la Garde nationale en 2016, mille partenariats sont signés entre l’armée et des entreprises.

Une nouvelle convention  vient d’être signée par exemple entre Renault et le ministère des Armées. Celle-ci permet à ses salariés de servir dans la réserve pour une durée de 15 jours, tout en étant payés par leur entreprise. La rémunération des salariés dans ce cadre est considéré comme une activité de mécénat, qui accorde une réduction fiscale de 60% sur le salaire de l’employé.

Aujourd’hui, les nombre de réservistes dans l’armée est de 43 000, dont 20% sert dans la mission sentinelle. L’âge moyen des réservistes est de 39 ans.

Mettre fin à la « réserve clandestine »

Avec ces nouvelles mesures, le ministère des Armées souhaite avant tout mettre fin au phénomène du « réserviste clandestin », qui aurait peur de signaler à son employeur qu’il travaille dans la réserve militaire.

L’objectif est de convaincre les entreprises de l’intérêt que la réserve peut représenter pour elles, notamment grâce à la formation technique et humaine que leurs employés reçoivent pendant leurs périodes de réserve.

L’intérêt financier de l’engagement dans la réserve demeure relativement faible : 50€ par jour pour un soldat du rang et jusqu’à 130€ pour un colonel.

Pour autant, on peut souligner un avantage : la défiscalisation intégrale de ces sommes. Par ailleurs, l’engagement pour le principe de servir est bien souvent supérieur à la recherche d’avantages financiers.